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Home » Actualités » Faut-il traduire les noms propres ou non?
Un pasteur africain nous écrivait: Lorsque la Bible a été traduite dans ma langue, on a gardé les noms propres hébreux tels quels, sans les traduire. C’est ce qui se fait aussi dans d’autres langues. Je pense que cette pratique a empêché les gens chez nous de bien comprendre et d’accepter la Bible. D’où ma question: Ne pourrait-t-on pas traduire les noms des personnes pour que la Parole de Dieu soit plus facile à comprendre et mieux accueillie?
Christoph Müller (conseiller en traduction):
Dans la plupart des cas, ce n’est pas une bonne idée. Il y a plus qu’il n’y paraît à première vue, car notre nom constitue une part essentielle de notre identité. Par exemple, il est dégradant pour des détenus d’être appelés par un numéro au lieu de leur propre nom. Un argument en faveur de la traduction c’est que, chez les auditeurs, certains noms hébreux produisaient l’impression d’avoir une signification profonde, spirituelle, drôle, polémique ou satirique. Voici des exemples:
Cela semble certes convaincant – sauf que ce n’est pas si évident :
Généralement, on met une note explicative en bas de page, lorsque la signification d’un nom est très évidente ou même nécessaire pour bien comprendre ce qui est dit, en particulier lorsque cette personne joue un rôle important dans le texte.
Je pense aussi au nom centrafricain Gnikomagnima (litt. n’avoir qu’un enfant, c’est ne pas avoir d’enfant). Cela rappelle le nom donné par Rachel à son premier-né, Joseph (litt. qu’il ajoute), c’est-à-dire quelque chose comme «donne s’il te plaît, un enfant de plus!»*
* Autre lecture: „que Joseph augmente mon honneur, la richesse du clan“