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D’abord les fondations

Une maison a besoin de fondations, tout comme un projet de traduction a besoin d’une bonne base linguistique. C’est pourquoi nous organisons d’abord des ateliers au cours desquels les traducteurs de la Bible apprennent à analyser leur langue.

Pour pouvoir écrire ce que l’on traduit, il faut d’abord des règles claires sur la manière de le faire! Si la langue n’a jamais été écrite auparavant, elle doit être étudiée en profondeur. Dans le cadre de plusieurs cours à une ou trois semaines, des linguistes élaborent une proposition d’orthographe en collaboration avec les équipes de traduction. Qu’est-ce qui en fait partie ?

  • une liste des lettres à utiliser
  • des caractères spéciaux pour marquer les hauteurs de son (selon la hauteur de son, un mot a une signification complètement différente)
  • des règles pour l’écriture des mots ensemble ou séparés
  • les signes de ponctuation (point, virgule, tiret …)

L’orthographe choisie est ensuite testée et adaptée si nécessaire.

Toujours au début du projet, les traducteurs reçoivent une formation de base sur les principes de traduction et une introduction au logiciel. Du côté de la linguistique, un autre atelier de trois semaines permet d’étudier la manière dont les récits sont structurés dans la langue, afin d’appliquer ces principes à la traduction de la Bible (analyse du discours). L’objectif est d’avoir dans la Bible une langue qui sonne le plus naturellement possible et qui soit facilement compréhensible, afin d’éviter tout malentendu.

Situation actuelle en République centrafricaine

L’année dernière, notre organisation partenaire centrafricaine ACATBA a lancé des projets de traduction dans huit langues ; toutes ont suivi des ateliers d’orthographe de base. Cette année, un atelier de discours a déjà été organisé avec quatre équipes de traduction participantes ; les autres espèrent participer l’année prochaine. En outre, un atelier d’orthographe est prévu pour les trois dernières de ces huit langues. L’ACATBA est déjà en train d’évaluer quelles langues pourraient ensuite faire l’objet d’un projet de traduction de la Bible. Les ateliers linguistiques comme base pour la traduction de la Bible resteront donc un grand besoin dans les années à venir.