korowai
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korowai
env. 3000 - 4000
animisme, env. 2% de chrétiens
Évangile de Marc, Genèse (1ère ébauche)
Le petit peuple des Korowai vit dans la forêt tropicale marécageuse et y habite dans des cabanes perchées dans les arbres, à une hauteur de 5 à 15 m du sol. La population est répartie en différentes tribus. Ils ne vivent donc pas nécessairement en communauté villageoise. Mais, depuis quinze ans, les Korowai se regroupent de plus en plus en villages. La plupart des Korowai y passent désormais plus de temps que dans leurs cabanes en forêt.
Les Korowai ont des croyances animistes. Convaincus que des esprits vivent partout autour d’eux (dans la jungle, l’eau et même dans d’autres personnes), ils craignent de déranger l’équilibre de ce monde spirituel. Du coup, ils ne se baignent guère dans la rivière et ne boivent que peu d’eau.
Le sorcier khakhua représente une figure centrale de leur croyance. Cette personne, toujours de sexe masculin, mange en magie les organes vitaux des humains. Les Korowai redoutent les khakhua. Autrefois, ils étaient démasqués et tués sur le champ, mais aujourd’hui, on se contente de les punir sévèrement.
Les Korowai croient en la réincarnation de l’âme. Après la mort, l’âme va dans un autre monde où elle vit comme ici. Il peut arriver à tout moment que la tribu de l’autre monde décide de renvoyer une âme se réincarner dans le corps d’un nouveau-né.
Les Korowai ont besoin d‘être transformés et libérés de leur crainte constante. Cela ne peut se faire qu’en découvrant le pouvoir de Jésus-Christ sur les esprits.
Actuellement, ca. 5 % des Korowai savent lire. De nombreux enfants sont scolarisés en indonésien dans des écoles situées en dehors de la zone tribale, où ils vivent dans des foyers. Il serait vital de faire l’alphabétisation en korowai.
En 2004, des collaborateurs de Wycliffe se sont installés parmi les Korowai afin de commencer un projet de traduction de la Bible. Comme la traduction n’est utile que lorsqu’elle peut être lue, leur priorité du début était l’alphabétisation. En 2009, une orthographe provisoire et un plan d’alphabétisation ont été mis au point. De 2012 à 2015, un jeune Korowai s’est mis à organiser régulièrement des cours d’alphabétisation.
Plusieurs écoles ont été construites dans les villages, mais elles n’ont jamais vraiment fonctionné car on y enseigne en indonésien et les enseignants viennent de l’extérieur.
En 2017, Sekolah Lentera Harapan a ouvert une école chrétienne à Danowage, qui est toujours en activité aujourd’hui. Elle rassemble en internat des enfants de différentes langues et les quelques élèves korowai se débrouillent bien.
En 2009, les séries Good News et Look, Listen and Live de Global Recordings ont été traduites en korowai, enregistrées et diffusées en audio dans toute la région. Peu après, le premier Korowai s’est tourné vers Jésus et a commencé à parler à d’autres de sa foi, ce qui a modifié fondamentalement leur attitude face à l’Évangile. C’est sur la base de ces récits audio que la première communauté de croyants Korowai a vu le jour.
En 2015, une version abrégée de l’évangile de Marc a paru, suivie en 2016 par tout l’évangile. Ces textes traduits sont diffusés sous forme imprimée et audio. Ensuite, on s’est attelé à la traduction de la Genèse.
Grâce à ce travail, un nombre croissant de Korowai sont venus à la foi et se sont faits baptiser. On compte aujourd’hui environ 50 disciples de Christ. Les anciens de l’Église écoutent les récits bibliques déjà traduits, les apprennent et les racontent aux autres pendant le culte à l’aide de grandes images. De cette manière, les cultes sont accessibles à tous les Korowai, même ceux qui ne savent pas lire. L’été 2018, les collaborateurs de Wyliffe sont retournés dans leur pays pour l’éducation de leurs enfants, ce qui a mis le projet en suspens pendant plusieurs années.
En 2023, l’organisation non gouvernementale Suluh s’est montrée intéressée à relancer le projet et commencer l’alphabétisation en korowai dans certains villages, à condition que la population y soit favorable. Une enquête sera menée à cet effet durant l’été 2024.
Suluh étudie également la possibilité d’aller plus loin dans la traduction de la Bible, peut-être par le biais de la narration biblique orale (OBS), de la traduction orale de la Bible ou du film Jésus.