Elwe
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Elwe
env. 460 000
Islam, christianisme
quelques livres de l’AT et du NT, le film Jésus
Les Elwe habitent, avec deux autres communautés linguistiques, sur une petite île de l’Océan Indien. Autrefois leur territoire formait un sultanat indépendant, aujourd’hui il comprend les 14 districts occidentaux de l’île. Au 19e siècle, quelques Elwe ont émigré sur une île voisine où ils vivent encore aujourd’hui.
La majorité des Elwe sont agriculteurs. Ils cultivent des champs de riz et élèvent des buffles, des vaches et des chèvres. Ils vendent aussi du miel, des perles et du bois, trésors naturels de leur île.
Dans la société patrilinéaire des Elwe l’homme a une position privilégiée. La lignée masculine est déterminante par rapport à la succession et au fonctionnement de la société. Les jeunes mariés habitent avec la famille du mari. Quand le premier enfant naît, le jeune papa est appelé désormais « père de (nom de l’enfant) ».
Les Elwe pratiquent plusieurs systèmes d’entraide mutuelle : les royong. Par exemple, dans le système basiru, à tour de rôle et selon les besoins, différentes parties travaillent ensemble sur leurs champs. Dans un autre système, le salong tulong, une famille prépare un repas pour une autre et cette dernière le fait à son tour ultérieurement en fonction des besoins.
Les Elwe vivent en clans dispersés. Leurs villages sont donc très étendus sans limites clairement définies. Seules quelques fermes sont entourées de clôtures en bois. Le plus souvent, on construit les maisons sur pilotis. Ces villages étendus comprennent habituellement une mosquée, une salle de village et un silo à riz.
La communauté villageoise choisit son propre chef, mis en place par un fonctionnaire supérieur. Ce chef est aidé par trois assistants, deux séculiers et un spirituel, et par un comité composé de différentes personnalités religieuses dont chacune a une tâche bien définie à accomplir.
À l’image de la grande majorité des musulmans de la région, les Elwe sont chaféites, mais ils suivent aussi les coutumes animistes : croyance en divers esprits et cérémonies particulières pour les apaiser et se protéger des malheurs. De nombreux guérisseurs, les chamanes, sont consultés par toutes les couches de la société, y compris par les gens qui se réclament de l’islam, surtout en cas d’épreuve. Jusqu’ici, on ne connaît qu’environ 150 chrétiens professants, mais aucune Église locale.
Malgré un paysage magnifique et un sol fertile, les gens sont pauvres et la mortalité infantile est toujours très élevée. Une amélioration du système de distribution des produits agricoles pourrait certainement amener des résultats positifs. Les Elwe auraient aussi besoin d’aide dans le domaine de la santé et de l’éducation. L’île recèle un grand potentiel pour le tourisme qui reste à exploiter.
Le projet a commencé il y a plus de vingt ans. L’équipe, qui se compose de trois traducteurs locaux et d’une exégète expatriée, collabore étroitement avec une équipe locale d’implantation d’Églises.
Les Elwe transmettent leur culture et leurs histoires par des narrations précises, mais aussi par la musique et la danse. C’est pourquoi, au début du projet, les activités ont visé la transmission orale de récits bibliques suivant la chronologie de l’histoire du salut.
Entre temps, 45 % du Nouveau Testament, la Genèse, Jonas et environ 40 % des Psaumes et Proverbes ont été traduits. Le film Jésus a été doublé en elwe et on le diffuse sous forme électronique.
L’objectif est de terminer la traduction du Nouveau Testament et de certaines parties de l’Ancien Testament (la Genèse, les Psaumes et les Proverbes) afin de les rendre accessibles sous forme imprimée et audio.
*Pseudonyme