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Home » Actualités » Français pour réfugiés » Conseils pour la pratique » Les petits scénarios
Pendant la phase initiale les apprenants travaillent surtout la compréhension. Cependant, ils ont déjà besoin de comprendre les échanges et même de parler un peu dans certaines situations en public (salutations, achats dans les magasins, déplacements en bus, …). Le plus souvent, des simulations par petit scénario pratiqué en classe permettent de s’exercer à l’avance.
L’enseignant et un autre collaborateur, ou deux autres personnes francophones, jouent le petit scénario plusieurs fois. Ils s’approchent l’un de l’autre et disent par exemple : « Bonjour. » – « Bonjour » – « Comment allez-vous ? » – « Bien, et vous ? » – « Bien, merci. » – « Au revoir.» – « Au revoir. »
Ils répètent le petit scénario plusieurs fois. Ensuite l’enseignant salue de la même manière un apprenant. Si ce dernier répond, on continue le dialogue. L’enseignant salue le deuxième, troisième et quatrième apprenant. Ensuite les apprenants se saluent les uns les autres.
Pour préparer les petits scénarios il faut, bien sûr, considérer à l’avance les situations que vivent souvent les apprenants.
L’utilisation de « tu » ou « vous » joue un rôle important. Même si, dans le groupe, tout le monde se tutoie, il convient d’apprendre la forme de politesse « vous » pour éviter dans la vie réelle de tutoyer les conducteurs de bus ou les employés dans les magasins, ce qui ne serait pas conforme à la politesse en public selon notre façon de vivre.
Pour les débutants, il est très important d’avoir un dialogue court et simple. Pas de phrases longues, même si c’est souvent le cas dans la vie réelle. Pour les échanges publics des nouveaux apprenants, il faut se limiter à des dialogues très courts de deux à trois petites phrases : l’ossature de la communication. C’est peut-être moins naturel, mais c’est plus efficace pour commencer les échanges sociaux.
Inverser les rôles du petit scénario
Une autre possibilité d’apprendre ce qu’on dit en public est de changer de rôle dans les petits scénarios. Dans le jeu de rôles inversé, l’enseignant joue le rôle que l’apprenant jouerait dans une conversation réelle de la vie de tous les jours pour que l’apprenant entende les expressions dont il a besoin pour ce contexte.
Exemple : un dialogue dans un supermarché. L’enseignant joue le client, l’apprenant l’employé qui remplit les rayons/étagères. L’apprenant n’a donc pas le rôle qu’il aurait en réalité mais il entend l’enseignant dire ce qu’un client utilise dans un magasin par exemple : « Où sont les oignons ? » Dans son rôle fictif d’employé l’apprenant n’a pas besoin de parler, il suffit de montrer les oignons (qui sont dans une caisse sur la table ou ce qui simule le magasin).
Grâce à des objets appropriés et avec un peu d’imagination on peut en phase initiale répéter par rôles inversés pratiquement toutes les situations de la vie de tous les jours que l’apprenant peut rencontrer.
Le vocabulaire dont l’apprenant a besoin (pour parler ou poser des questions et pour comprendre la réponse) sera préalablement introduit à l’aide de la douzaine rapide.